Finally, a new poem. I've been writing for other projects lately, but that shouldn't stop me from writing for this blog more often. This one was partly inspired by a workshop I did this weekend, and partly from just sitting in a sushi restaurant, listening.
Silence.
and then a swelling
of sound
filling every little space.
Everything is moving
and flowing
and binding and bonding
with each other.
And then Silence
and stillness
and peace.
filling every little space.
A moving cacophony of silent stillness
Waiting
for something to happen
for the next step
towards a new movement
a new piece a new scene a new colour
to add
to the symphony of life
of humanity
moving flowing
reaching and bumping
into each other
like little atoms
like little drops of water
moving together
towards
a moment of stillness to fill the room
the space we inhabit
in the Universe
ever flowing
towards
something new
and exciting
and scary
terrifying
and yet
so beautiful
this symphony of life.
6 déc. 2010
4 nov. 2010
Poème d'amour à ma ville
Un nouveau poème, que j'aime bien. Étrangement (ou peut-être pas), je l'ai écrit pendant que j'étais hors de la ville, dans une ville au sud de l'Ontario, à la frontière avec les USA. Un "vibe" très différent de ma petite capitale, mettons!
Ma ville est un village
un village dans une ville
Un village où j'ai grandi
une ville qui m'habite
Petite
mon village était un quartier
série de rues et de maisons familières
où je tissais mes histoires
avec l'aide de mes complices
Et puis
j'ai grandi et mon village aussi
s'est élargi
s'est ouvert sur le monde
et mes yeux
se sont ouverts à sa beauté
Et puis
j'ai encore grandi et j'ai appris
l'histoire de ma ville
et j'ai rêvé
que les murs pouvaient parler
me raconter
ce qu'ils avaient vu
et les arbres
et les pierres
m'ont aussi chuchoté leur histoire
histoires de labeur
de sang et de sueur
L'histoire d'un colonel britannique
ingénieur de génie
homme sans pitié
fondateur d'une ville
mort dans le déshonneur
L'histoire des Canadien-français
L'histoire des Irlandais
forcés à travailler pour une pitance
L'histoire de la mort de centaines d'hommes
pour construire un canal
qui ne servirait jamais
à l'armée qui l'avait conçu
L'histoire d'un géant à la force légendaire
et de sa bataille sur un pont
L'histoire des Shiners et de la terreur
qu'ils ont semée
dans mon village
sans foi ni loi
Dans mon village devenu ville
des hommes se sont battus
divisés par la langue la religion
Dans mon village devenu ville
des feux ont ravagé
des quartiers tout entiers
Dans mon village devenu ville
des inscriptions sur les maisons
m'orientent
dans les dédales du temps
Ici, un politicien a vécu
Là, un autre est mort
et les fantômes d'un temps révolu
nous rappellent que l'histoire
est vivante
Dans mon village devenu ville
j'inscris ma propre histoire
mes propres repères
mes propres repaires
Et mon histoire est bien vivante
et les lieux que j'ai hantés
petite fille
résonnent encore des échos
de mes histoires de mes complices
Ma ville est un village
et j'y ai pris racine
Ma ville est une histoire
que je découvre en marchant
Ma ville est un amour
que je tiens à partager
Ma ville est une maîtresse
que je ne peux pas quitter
Ma ville est une adolescente
en pleine crise d'identité
sa poussée de croissance
lui cause des douleurs
elle ne sait plus que faire
de ses longues extrémités
Maladroite, ma ville se cherche
cherche à être aimée
Ma ville aimerait tellement
être comme les grands
Mais ma ville est ce qu'elle est
belle dans sa maladresse
Ma ville se découvre
et s'ouvre à de nouvelles idées
Ma ville grandit s'épanouit
Ma ville est un village
une petite grande ville
Ma ville a une histoire
que je veux vous conter.
Ma ville est un village
un village dans une ville
Un village où j'ai grandi
une ville qui m'habite
Petite
mon village était un quartier
série de rues et de maisons familières
où je tissais mes histoires
avec l'aide de mes complices
Et puis
j'ai grandi et mon village aussi
s'est élargi
s'est ouvert sur le monde
et mes yeux
se sont ouverts à sa beauté
Et puis
j'ai encore grandi et j'ai appris
l'histoire de ma ville
et j'ai rêvé
que les murs pouvaient parler
me raconter
ce qu'ils avaient vu
et les arbres
et les pierres
m'ont aussi chuchoté leur histoire
histoires de labeur
de sang et de sueur
L'histoire d'un colonel britannique
ingénieur de génie
homme sans pitié
fondateur d'une ville
mort dans le déshonneur
L'histoire des Canadien-français
L'histoire des Irlandais
forcés à travailler pour une pitance
L'histoire de la mort de centaines d'hommes
pour construire un canal
qui ne servirait jamais
à l'armée qui l'avait conçu
L'histoire d'un géant à la force légendaire
et de sa bataille sur un pont
L'histoire des Shiners et de la terreur
qu'ils ont semée
dans mon village
sans foi ni loi
Dans mon village devenu ville
des hommes se sont battus
divisés par la langue la religion
Dans mon village devenu ville
des feux ont ravagé
des quartiers tout entiers
Dans mon village devenu ville
des inscriptions sur les maisons
m'orientent
dans les dédales du temps
Ici, un politicien a vécu
Là, un autre est mort
et les fantômes d'un temps révolu
nous rappellent que l'histoire
est vivante
Dans mon village devenu ville
j'inscris ma propre histoire
mes propres repères
mes propres repaires
Et mon histoire est bien vivante
et les lieux que j'ai hantés
petite fille
résonnent encore des échos
de mes histoires de mes complices
Ma ville est un village
et j'y ai pris racine
Ma ville est une histoire
que je découvre en marchant
Ma ville est un amour
que je tiens à partager
Ma ville est une maîtresse
que je ne peux pas quitter
Ma ville est une adolescente
en pleine crise d'identité
sa poussée de croissance
lui cause des douleurs
elle ne sait plus que faire
de ses longues extrémités
Maladroite, ma ville se cherche
cherche à être aimée
Ma ville aimerait tellement
être comme les grands
Mais ma ville est ce qu'elle est
belle dans sa maladresse
Ma ville se découvre
et s'ouvre à de nouvelles idées
Ma ville grandit s'épanouit
Ma ville est un village
une petite grande ville
Ma ville a une histoire
que je veux vous conter.
28 oct. 2010
Dans la bouche des enfants
Dans la bouche des enfants
j'entends
des cris de rage et de peur
des cris qui font mal
qui ont mal
Des cris qui ne devraient jamais sortir
de la bouche d'un enfant.
Dans la cour d'école
je vois
des bagarres des attaques sournoises
des jeux qui font mal
qui blessent
qui détruisent
Des jeux qui ne devraient jamais exister.
J'entends Je vois
des enfants
qui ont peur de la différence
qui ont peur d'être différents
des enfants
qui n'ont pas appris
que la différence
nous unit
et que la beauté
est partout.
Dans ces jeux Dans ces cris
j'entends des parents
qui n'ont pas compris
que leurs enfants
sont différents
de ce qu'ils ont été
et que les enfants
sont beaux
et que les enfants
ne voient pas la différence
avant qu'on la leur apprenne.
j'entends
des cris de rage et de peur
des cris qui font mal
qui ont mal
Des cris qui ne devraient jamais sortir
de la bouche d'un enfant.
Dans la cour d'école
je vois
des bagarres des attaques sournoises
des jeux qui font mal
qui blessent
qui détruisent
Des jeux qui ne devraient jamais exister.
J'entends Je vois
des enfants
qui ont peur de la différence
qui ont peur d'être différents
des enfants
qui n'ont pas appris
que la différence
nous unit
et que la beauté
est partout.
Dans ces jeux Dans ces cris
j'entends des parents
qui n'ont pas compris
que leurs enfants
sont différents
de ce qu'ils ont été
et que les enfants
sont beaux
et que les enfants
ne voient pas la différence
avant qu'on la leur apprenne.
13 oct. 2010
Une nuit de poésie
Hier soir, j'ai eu l'occasion d'assister à la soirée d'ouverture du Canadian Festival of Spoken Word
On m'avait demandé d'écrire une réaction pour Ottawatonite.com, et voici ce qui en est sorti :
On m'avait demandé d'écrire une réaction pour Ottawatonite.com, et voici ce qui en est sorti :
Des mots
Des mots
des rythmes
dansent dans ma tête
sans atteindre mon âme.
Des mots
des mots qui sonnent
faux
parfois
parfois si vrais
qu'ils volent
trop rapides pour mes oreilles
parfois alourdis
par le rythme
qui leur est imposé.
Des mots
qui ne demandent qu'à être offerts
humblement
avec une terrible vérité
qui fracasse et qui crie
plus fort que la voix.
Des mots
parfois forcés
parfois trop
recherchés étudiés
pour créer un effet
de foule qui s'émerveille
devant l'habileté du poète
à jouer avec les mots.
Mais sous ces mots
ces rythmes
il y a trop de vide
de ce vide qui ne se remplit pas
de ce vide qui gronde et qui assomme.
Somme toute, je suis peut-être de ces gens-là
qui assomment à coups de mots
en trop.
Somme toute
mes mots sont les mêmes
et mes rythmes
ne servent qu'à les porter
un peu plus loin
dans l'espoir de dire
quelque chose
qui veuille dire
quelque chose.
Quelques mots
de trop
sonnent faux
Et emplissent l'air d'une clameur
de slammeurs
qui se félicitent
à coups de tapes dans le dos
et de mots
trop de mots.
Mais les mots
s'enchaînent dans ma tête
et sous ma plume.
Les mots
refusent d'être tus
et les mots
mes mots
se bousculent
avant que ma tête ne se ferme
et s'entête à me dire
t'en fais trop.
T'en fais pas
il y aura toujours ceux-là
qui prendront la plume pour épée
et qui voudront s'insurger
et qui voudront vociférer
pour une liberté qu'eux ont déjà
gagnée.
Mais il y aura toujours aussi
des voix qui s'élèveront
au-dessus de tout ça.
Des voix
dont les mots
ne crouleront pas sous le poids
d'une indignation vociférée.
Et leurs mots
s'élèveront
sans le poids d'un rythme imposé
sans l'éclat d'un cri surmené.
Leurs mots
se rendront à nos oreilles
tout simplement
sans subterfuge.
Ces voix, elles se sont incrustées dans mon âme.
Elles l'ont touchée.
Je ne les oublierai jamais.
Et je ne peux qu'espérer
que parfois
ma voix
soit l'une de celles-là
sans fierté ni fausse modestie
tout simplement moi
sans même chercher à me démarquer
sans même souhaiter l'originalité.
Que nos mots s'élèvent
et soulèvent
notre âme.
4 oct. 2010
Sidewalk art
On the sidewalk, a man sells his art
on bits of paper
and found rocks.
As I pass, he's playing his spoons
on his knee.
Impressed, I smile at him.
His answering smile
lights up his face
a toothless grin
in this grey weatherbeaten face.
Despite the harshness
of life
of the elements
he is happy
does not ask for my money
and takes my smile
as a small offering
for the pleasure his art has given me.
on bits of paper
and found rocks.
As I pass, he's playing his spoons
on his knee.
Impressed, I smile at him.
His answering smile
lights up his face
a toothless grin
in this grey weatherbeaten face.
Despite the harshness
of life
of the elements
he is happy
does not ask for my money
and takes my smile
as a small offering
for the pleasure his art has given me.
1 oct. 2010
My brain
a new poem, which kind of explains why I haven't been writing more lately.
Brain muddled
by stuff fluff
useless junk
fills
my permeable mind
leaving no room
for what I love
and long for
Ideas
Creativity
Imagination
Thoughts
of my own
Earthly wants and needs and desires
take up too much space
and distract me
from what I really want
and need
and desire
Time Space
to create
to think
to breathe
and reconnect
with who I am
was
want to be
to become
to come clean
with myself
and to clean up the junk
that permeates
my muddled brain.
Brain muddled
by stuff fluff
useless junk
fills
my permeable mind
leaving no room
for what I love
and long for
Ideas
Creativity
Imagination
Thoughts
of my own
Earthly wants and needs and desires
take up too much space
and distract me
from what I really want
and need
and desire
Time Space
to create
to think
to breathe
and reconnect
with who I am
was
want to be
to become
to come clean
with myself
and to clean up the junk
that permeates
my muddled brain.
21 sept. 2010
Broken Lines - Des trous dans la tête
J’ai des trous dans la tête
Broken lines
dancing in my head
des lignes
brisées
érodées par le temps
L’espace
Les circonstances
J’avais oublié
le plaisir de la langue
de cette langue qui est mienne pourtant
Les mots coulent
tellement mieux
un chant
un ruisseau
qui gazouille
But then
I forget
get stuck
on a broken line
Pieces of me that don’t fit
properly
Awkwardly
I compose
my prose
pas trop certaine comment
les mots fit ensemble
Tsé veut dire?
Comme
des lignes
brisées
Tsé?
Qui flottent dans ma tête
And here I am
Trying
to connect the dots
to reconstruct
myself
Retrouver le flot des mots
Le flow
Mais y a un barrage
Cette autre langue
aussi mienne
but still strange
a familiar stranger that just won’t allow itself
to get comfortable
Ça fit pas
Tsé veut dire?
You know?
It doesn’t flow
like it should
Mélange étrange
Mezcla ajena
Pis j’sé pas d’où ça vient
d’où ça sort and where it ends
Des lignes brisées
dancent
dans ma tête
Trying to connect the dots
to see the hidden picture behind the broken lines
dancing
like mysterious little Morris Men
dancing
like broken stick figures
dancing
comme des histoires décousues
dancing
in my head.
Broken lines
dancing in my head
des lignes
brisées
érodées par le temps
L’espace
Les circonstances
J’avais oublié
le plaisir de la langue
de cette langue qui est mienne pourtant
Les mots coulent
tellement mieux
un chant
un ruisseau
qui gazouille
But then
I forget
get stuck
on a broken line
Pieces of me that don’t fit
properly
Awkwardly
I compose
my prose
pas trop certaine comment
les mots fit ensemble
Tsé veut dire?
Comme
des lignes
brisées
Tsé?
Qui flottent dans ma tête
And here I am
Trying
to connect the dots
to reconstruct
myself
Retrouver le flot des mots
Le flow
Mais y a un barrage
Cette autre langue
aussi mienne
but still strange
a familiar stranger that just won’t allow itself
to get comfortable
Ça fit pas
Tsé veut dire?
You know?
It doesn’t flow
like it should
Mélange étrange
Mezcla ajena
Pis j’sé pas d’où ça vient
d’où ça sort and where it ends
Des lignes brisées
dancent
dans ma tête
Trying to connect the dots
to see the hidden picture behind the broken lines
dancing
like mysterious little Morris Men
dancing
like broken stick figures
dancing
comme des histoires décousues
dancing
in my head.
A Zelian Coming Out
This one comes from the heart, my French heart, mon coeur anglais, qui ne sait plus où donner de la tête, parfois. C'est un premier jet -comme tous mes délire- and like a jet, it shot out quickly, without any time to think.
A coming out.
Une ode à Ottawa.
Des aveux.
A realisation.
Bref, je vous offre mon âme sur un plateau. Bon appétit!
***
Ça y est
je sors du placard
je le dis
je suis
bi lingue
bi culturelle
bi nomale
bien nommée
Marie-Claire
Mon deuxième nom
pour mes deux cultures
ma famille
mes racines
Marie
for Marion
my Grannie-Mann
Claire
my grandfather
maternels
Mes mots
mes langues
s'entremêlent
si longtemps défendu
la langue de mon père
mes sources ottaviennes
franco-ontariennes
pour ne pas me perdre
dans la mer
puis soudain
la langue de ma mère
re-découverte
j'ai des souvenirs partagés
avec les autres
les "anglos"
mes sources ... torontoise?
et même ... américaines?
Sharon
Lois
Bram
Bibi
Geneviève
chansons
histoires
comptines
partagées divisées
unies
chez moi
bi
by the power of love
I was born
to two worlds
my friends
spoke one language
or the other
or both
no matter
we shared a common language
of play and wonder
and today I find
my mind wanders
from one
to another
no matter
I play with words
sounds
les mots qu'il faut sont là
pour moi
les mots s'emportent
je flotte parmi leurs sons
and the sounds astound
my ears
my tongue
my bi cultural tongue
bi lingual
bi focal?
Trying to focus
and find my way
Sometimes I stumble
try to assimilate
and choose
confused
Je cherche qui je suis
je fuis
la vérité
moi
communique
comme unique
je fais deux
two worlds
words
collide
collusion d'idées
de pensées
fusion de cultures
et de thèmes...
et je t'aime, toi, ma ville
ma capitale
tu es comme moi
à cheval sur deux rives
qui s'esquivent et se retrouvent
ville bilingue qui ne s'avoue pas
it's your turn, my dearest
to come out
of your closet
to admit you are also
bi
lingual
bi
culturelle
founded
by
the English the Irish and the Scots
par les Canadien français
Y sont tous là, tous les raftsmen
ils t'ont aimée t'ont baptisée
ma ville chérie
here they drank
there they fought
here they stayed
ont fondé
a rough shanty town
rife with strife
des rivalités
t'ont formée
De ville sans foi ni loi
devenue
capitale verte qui n'ose s'avouer
bi lingue
bi cultural
Et me voici
Ottavienne au fond de l'âme
voyageuse au long cours
artiste
créatrice
qui s'affirme
enfin
qui sort de son placard
et qui dit qui écrit
et qui crie
qui je suis
I am not one
I am many
at least two
maybe three or four
pues dentro de mi alma
sueña una mujer castellana
y a veces
en mi mente
las palabras de esa época lejana
resuenan
Et dans mon corps
l'appel de la danse
du mouvement
se fait aussi fort
que le reste des mots
qui se bousculent
dans ma tête
dans mon âme
Mais
avant tout
envers et contre tout
je suis
And by the by
don't think
that I've got it all
figured out
Still I'm searching
ever looking
for a way
to reconcile
ces deux solitudes
fusionnées
en moi.
A coming out.
Une ode à Ottawa.
Des aveux.
A realisation.
Bref, je vous offre mon âme sur un plateau. Bon appétit!
***
Ça y est
je sors du placard
je le dis
je suis
bi
bi lingue
bi culturelle
bi nomale
bien nommée
Marie-Claire
Mon deuxième nom
pour mes deux cultures
ma famille
mes racines
Marie
pour Marie
for Marion
my Grannie-Mann
Claire
comme de l'eaulike Clarence
my grandfather
maternels
Mes mots
mes langues
s'entremêlent
si longtemps défendu
la langue de mon père
mes sources ottaviennes
franco-ontariennes
pour ne pas me perdre
dans la mer
puis soudain
la langue de ma mère
re-découverte
j'ai des souvenirs partagés
avec les autres
les "anglos"
mes sources ... torontoise?
et même ... américaines?
Sharon
Lois
Bram
Bibi
Geneviève
chansons
histoires
comptines
partagées divisées
unies
chez moi
bi
by the power of love
I was born
to two worlds
my friends
spoke one language
or the other
or both
no matter
we shared a common language
of play and wonder
and today I find
my mind wanders
from one
to another
no matter
I play with words
sounds
les mots qu'il faut sont là
pour moi
les mots s'emportent
je flotte parmi leurs sons
and the sounds astound
my ears
my tongue
my bi cultural tongue
bi lingual
bi focal?
Trying to focus
and find my way
Sometimes I stumble
try to assimilate
and choose
confused
Je cherche qui je suis
je fuis
la vérité
moi
communique
comme unique
je fais deux
two worlds
words
collide
collusion d'idées
de pensées
fusion de cultures
et de thèmes...
et je t'aime, toi, ma ville
ma capitale
tu es comme moi
à cheval sur deux rives
qui s'esquivent et se retrouvent
ville bilingue qui ne s'avoue pas
it's your turn, my dearest
to come out
of your closet
to admit you are also
bi
lingual
bi
culturelle
founded
by
the English the Irish and the Scots
par les Canadien français
Y sont tous là, tous les raftsmen
ils t'ont aimée t'ont baptisée
ma ville chérie
here they drank
there they fought
here they stayed
ont fondé
a rough shanty town
rife with strife
des rivalités
t'ont formée
De ville sans foi ni loi
devenue
capitale verte qui n'ose s'avouer
bi lingue
bi cultural
Et me voici
Ottavienne au fond de l'âme
voyageuse au long cours
artiste
créatrice
qui s'affirme
enfin
qui sort de son placard
et qui dit qui écrit
et qui crie
qui je suis
I am not one
I am many
at least two
maybe three or four
pues dentro de mi alma
sueña una mujer castellana
y a veces
en mi mente
las palabras de esa época lejana
resuenan
Et dans mon corps
l'appel de la danse
du mouvement
se fait aussi fort
que le reste des mots
qui se bousculent
dans ma tête
dans mon âme
Mais
avant tout
envers et contre tout
je suis
I am
bi
And by the by
don't think
that I've got it all
figured out
Still I'm searching
ever looking
for a way
to reconcile
ces deux solitudes
fusionnées
en moi.
19 sept. 2010
Playa'
Inspiré par ce reportage: http://www.cbc.ca/ideas/features/teens-world/index.html
Hey baby! Hey sexy!
Nice Ass!
Fuck off!
Tu te la joues, playa
Et moi j'm'en fous, playa
Tu t'rends pas compte
que tes mots blessent
Tu t'rends pas compte
que tes gestes rabaissent
ces pauvres filles
qui jouent le jeu
de la séduction
Tu t'prends les boules, playa
Tu m'rends maboule, playa
Pauv' con
tu crois que l'argent
tu crois que l'pouvoir
font voir ton sex-appeal
et que les filles
ne veulent que toi
T'es tellement hot, playa
T'es tellement not, playa
Tu me fais chier, playa
Avec ton bling bling et tes jeux
et ton gros char
et tes mots laids
et ton rire gras
Vas donc t'faire voir, playa
Tu m'casses les couilles, playa!
Hey baby! Hey sexy!
Nice Ass!
Fuck off!
Tu te la joues, playa
Et moi j'm'en fous, playa
Tu t'rends pas compte
que tes mots blessent
Tu t'rends pas compte
que tes gestes rabaissent
ces pauvres filles
qui jouent le jeu
de la séduction
Tu t'prends les boules, playa
Tu m'rends maboule, playa
Pauv' con
tu crois que l'argent
tu crois que l'pouvoir
font voir ton sex-appeal
et que les filles
ne veulent que toi
T'es tellement hot, playa
T'es tellement not, playa
Tu me fais chier, playa
Avec ton bling bling et tes jeux
et ton gros char
et tes mots laids
et ton rire gras
Vas donc t'faire voir, playa
Tu m'casses les couilles, playa!
Life
Living is easy with eyes closed
but when you open them
Really open them
Life
is so bright
so real
you just want to close them again
pull the covers over your head
just for a few minutes longer
Please mom!
Just a few more minutes!
The lights they hurt my eyes
The colours they are too strong
The sounds they are too loud
The world it is too real
I can't deal
with this reality
Please mom
just a few more hours days years
in my cocoon of shadows
Before I wake up
and feel and hear and see
the world as it is
so real
so strong
so bright
So terrifyingly present
So wonderfully strange
So gloriously painful
That I have to scream
and gasp
and breathe in the lights
of the world
as it is.
but when you open them
Really open them
Life
is so bright
so real
you just want to close them again
pull the covers over your head
just for a few minutes longer
Please mom!
Just a few more minutes!
The lights they hurt my eyes
The colours they are too strong
The sounds they are too loud
The world it is too real
I can't deal
with this reality
Please mom
just a few more hours days years
in my cocoon of shadows
Before I wake up
and feel and hear and see
the world as it is
so real
so strong
so bright
So terrifyingly present
So wonderfully strange
So gloriously painful
That I have to scream
and gasp
and breathe in the lights
of the world
as it is.
16 sept. 2010
Oldies but goodies
Here is a selection of my older poems and ravings from the past year or so.
Wolf
A poem I wrote while I was working on A Grimm Tale, for the Fringe in 2008.
Strangely exciting, I find myself on a bed of roses. Prickly.
A man appears. A man. A wolf. A lover.
He bends down, picks me up, carries me home.
Lays me on a bed of fur. Fur all around. Within me without me. Fur.
Ever filling overwhelming feeling of falling ever forward.
I have no fear. Strange.
Fingers playing chords on my belly.
Playing scales between my legs. So soft.
Walking up and down my thighs. A virtuoso. I give in.
To what?
I give in.
Falling ever forward. Into love. Into life. Into the womb.
Healing my unborn soul. An adventure for two.
A war of bodies. A coming together. A binding bonding of souls.
Then peace. Bliss. My lover.
My lover folds his arms around me, tight. Tight. So tight. Too tight. I choke.
Let me go!
Let me go.
Get up get up get up.
No more.
Scream
The only way
to be heard is to scream
The only time
to be seen is now
The only place
to be loved is here
I want to be heard
to be seen
to be loved
I want to scream
now
here.
Counting sheep
The King was sitting in his tower, counting sheep.
He wasn't trying to sleep, he was counting the sheep his son would receive for his coming birthday.
The King had been sitting in his tower, counting his son's sheep
for the past ten years.
Hi son was dead, his sheep, eaten by the wolves.
There was nothing left of all the original glory of his kingdom.
Only his tower,
his throne,
and the sheep in his head.
Wolf
A poem I wrote while I was working on A Grimm Tale, for the Fringe in 2008.
Strangely exciting, I find myself on a bed of roses. Prickly.
A man appears. A man. A wolf. A lover.
He bends down, picks me up, carries me home.
Lays me on a bed of fur. Fur all around. Within me without me. Fur.
Ever filling overwhelming feeling of falling ever forward.
I have no fear. Strange.
Fingers playing chords on my belly.
Playing scales between my legs. So soft.
Walking up and down my thighs. A virtuoso. I give in.
To what?
I give in.
Falling ever forward. Into love. Into life. Into the womb.
Healing my unborn soul. An adventure for two.
A war of bodies. A coming together. A binding bonding of souls.
Then peace. Bliss. My lover.
My lover folds his arms around me, tight. Tight. So tight. Too tight. I choke.
Let me go!
Let me go.
Get up get up get up.
No more.
Scream
The only way
to be heard is to scream
The only time
to be seen is now
The only place
to be loved is here
I want to be heard
to be seen
to be loved
I want to scream
now
here.
Counting sheep
The King was sitting in his tower, counting sheep.
He wasn't trying to sleep, he was counting the sheep his son would receive for his coming birthday.
The King had been sitting in his tower, counting his son's sheep
for the past ten years.
Hi son was dead, his sheep, eaten by the wolves.
There was nothing left of all the original glory of his kingdom.
Only his tower,
his throne,
and the sheep in his head.
Anciens délires
En faisant le tour de mes délires, j'en ai trouvé quelques-uns que j'aime bien. Je les mets ici:
Un secret
C'est un secret, qu'elle me dit.
Un secret que tu ne peux dire à personne. Un secret que je n'ai le droit de dire à personne.
Mais à toi, je le chuchote.
Au creux de ton oreille en colimaçon, je vais déposer ces quelques mots, qui ne peuvent être répétés.
Ils doivent rester à jamais dans l'écrin de ce coquillage rose, comme une perle, précieuse et délicate.
Approche, et tends l'oreille.
Je vais te dire un secret.
Vent d'est
Un vent de tempête souffle sur la ville ce soir
vent de folie
vent de pluie
vent féroce
qui me force
à baisser la tête et foncer
sans rien voir
les yeux remplis de poussière
qui me mord le visage
et la rage
de ce vent d'est
fait voler les cannettes
battre les rideaux
pleurer les petites filles
qui ont peur du noir.
Vent du nord
Vent du nord
Vent qui mord
Vent de mort
pour ceux qui n'ont pas d'abris.
Vent mordant, je veux m'envoler
emporte-moi vers des contrées
où la lumière joue sur la glace
et où les glaçons sont grands comme des gratte-ciel.
Nuit d'hiver
nuit d'hiver au marché by
ça sent le froid la bière les cigarettes
le vent est mordant
sur les jambes presque nue
aux souliers inadaptés
nuit d'hiver au marché by
ça sent le froid la bière les cigarettes
le vent est cruel
sur les mains vides tendues
aux gants inexistants
Un secret
C'est un secret, qu'elle me dit.
Un secret que tu ne peux dire à personne. Un secret que je n'ai le droit de dire à personne.
Mais à toi, je le chuchote.
Au creux de ton oreille en colimaçon, je vais déposer ces quelques mots, qui ne peuvent être répétés.
Ils doivent rester à jamais dans l'écrin de ce coquillage rose, comme une perle, précieuse et délicate.
Approche, et tends l'oreille.
Je vais te dire un secret.
Vent d'est
Un vent de tempête souffle sur la ville ce soir
vent de folie
vent de pluie
vent féroce
qui me force
à baisser la tête et foncer
sans rien voir
les yeux remplis de poussière
qui me mord le visage
et la rage
de ce vent d'est
fait voler les cannettes
battre les rideaux
pleurer les petites filles
qui ont peur du noir.
Vent du nord
Vent du nord
Vent qui mord
Vent de mort
pour ceux qui n'ont pas d'abris.
Vent mordant, je veux m'envoler
emporte-moi vers des contrées
où la lumière joue sur la glace
et où les glaçons sont grands comme des gratte-ciel.
Nuit d'hiver
nuit d'hiver au marché by
ça sent le froid la bière les cigarettes
le vent est mordant
sur les jambes presque nue
aux souliers inadaptés
nuit d'hiver au marché by
ça sent le froid la bière les cigarettes
le vent est cruel
sur les mains vides tendues
aux gants inexistants
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