19 oct. 2011
Ode to Ogilvy's, a forgotten derelict
There's a building at the corner of Rideau and Nicholas streets
A building forgotten for almost twenty years
Almost two decades of oblivion
Almost twenty years ignored
And when you tell people about it
And when you mention it
most people don't remember seeing it this huge building on Rideau street
most people have forgotten it this beautiful building on Nicholas
And yet
over twenty years ago it was called Ogilvy's
And yet
one hundred years ago it was called Ogilvy's
one of Ottawa's first department stores
famous for its Tartan boxes
and high-end products.
But today it's empty
abandoned forgotten
today
it's just another empty building
and no one knows what to do with it
with its Heritage designation
with its beautiful architecture
with its large store-front windows - blacked-out.
And now it's sad and lonely
and ignored
like the many homeless vagrants who surround it
who walk by it every day
The ones we forget
The ones we've ignored
The ones who slowly disappear
Waiting for the ones in charge
to do something
to take charge
to take a stand
And meanwhile
this beautiful old building
sits and waits
and slowly fades away in our memory
and slowly loses its charm in our eyes
and slowly becomes another derelict
forgotten ignored
lost
in this beautiful capital of ours.
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Je me rappelle bien d'avoir magasiné chez Ogilvy. Une belle comparaison avec les personnes qu'on ne voit plus non plus. Betsy
RépondreEffacerÔ, Gilvy’s! Qu’es-tu devenu?
RépondreEffacerCondamné. Sombre. Une ombre
parmi les ombres (…)
Il faudrait inviter l’artiste Christo à venir l’emballer, cet édifice. Je propose un tissu écossais, le plaid quadrillé des boîtes de la maison Ogilvy’s justement. Les emballages façon Christo : faire disparaître l’objet (le matériel) pour mieux faire apparaître la forme (le spirituel). Cacher pour mieux montrer. Il s’agirait ici d’envelopper entièrement, donc de faire disparaître, cet édifice déjà invisible, pour arriver enfin à le faire voir.
Les autres invisibles dans cette histoire : les sans-abri.
On les croise tous les jours sans les voir.
(À l’heure où j’écris ces lignes, les ténèbres enveloppent la terre. Dehors, pas très loin de chez moi, une ombre parmi les ombres se couche, les jambes enveloppées dans une couverture de voyage en lainage écossais.)
Votre lectrice de l’avenue Daly
Merci à ma lectrice de l'avenue Daly pour les beaux mots et la belle idée. Puis-je demander qui vous êtes, Ô cultivée lectrice?
RépondreEffacerQUI SUIS-JE?
RépondreEffacerNCM
Gender : Female
Location : Ottawa. Avenue Daly, coin Chapel.
About me : Traductrice le jour, dessinatrice la nuit.
- Le dessin, art minoré, n’est pas un art mineur -
Eh bien, merci de me lire, mystérieuse NCM. :)
RépondreEffacerFaire disparaitre l'invisible... Verve byzantine?
RépondreEffacerPourtant non! C'est arrivé au bon Dieu.
Triste.
Mais pas autant que les sans-abris.
Ô Gilvy's, reprenez vie!
Abritez-les les sans-abris,
Je vous en prie!
Je sais.
Les voir, les montrer; verboten!
Infâme loi, la nôtre.
Placards, cachez fenêtres! Et eux, effacez aussi!
Insuffisamment fins, brillants... Impropres.
Les laisser entrer? Peut-être, mais pas le soleil.
À quoi bon dans ce cas...
Triste.
Oublions ça.
Comme O'Gilvy's.
Comme les sans-abris.
Comme le bon Dieu.
Dieu... T'es où?
Eh ben, merci pour cette nouvelle ode, Ô anonyme lecteur-trice!
RépondreEffacer