Je suis allée voir Vollmond, de Pina Bausch et le Tanztheater Wuppertal ce soir, et, comme prévu, je ne pouvais pas dormir avant d'avoir écrit. Inspirée par certaines des chorégraphies, et par toute la discussion présente au sujet des agressions sexuelles, voici un nouveau poème. (Avec l'histoire de Pandore, mon prochain projet de pièce, toujours présente...)
Prends-moi.
N'hésite pas.
Sois ferme.
J'hésiterai à peine tout juste pour la forme.
Prends-moi.
Fais de moi ce que tu voudras.
Je suis argile maléable fébrile sous tes doigts habiles.
Je me transforme au besoin selon tes désirs.
Caméléon d'obéissance.
Flexible et soumise
Jusqu'à ce que je casse.
que j'explose.
que le contenant éclate.
Fragile asséchée
laissant sortir la peur la laideur l'insomnie les angoisses la perte la douleur.
Tout ce que tu n'as jamais pu voulu voir en moi.
Ma force et ma faiblesse
mes cris de rage et de bonheur
ma vie mon humanité.
Je ne suis pas parfaite
Je ne suis plus ta déesse ta statue ton idole. Ta poupée.
Je suis une femme.
qui vit qui crie qui jouit.
Une femme qui pleure et qui souffre.
Une femme qui se révolte et qui porte en elle le monde entier.
Je ne suis pas une sainte
pas Mère Térésa
pas la Vierge Marie.
Je ne panserai plus tes blessures tant que tu ne panseras pas les miennes.
Mes mains douces tendres
se fissurent
à force de vouloir réparer les pots cassés.
J'ai les lèvres gercées
à force d'embrasser ta fierté.
Je ne joue plus.
Je t'attends de l'autre côté.
Là où il n'y a plus de divisions
là où nous saurons retrouver
l'unicité originelle
là où nos âmes
se reconnaîtreront
et s'aimeront comme égales.
Prends-moi.
N'hésite pas.
Sois ferme.
J'hésiterai à peine tout juste pour la forme.
Prends-moi.
Fais de moi ce que tu voudras.
Je suis argile maléable fébrile sous tes doigts habiles.
Je me transforme au besoin selon tes désirs.
Caméléon d'obéissance.
Flexible et soumise
Jusqu'à ce que je casse.
que j'explose.
que le contenant éclate.
Fragile asséchée
laissant sortir la peur la laideur l'insomnie les angoisses la perte la douleur.
Tout ce que tu n'as jamais pu voulu voir en moi.
Ma force et ma faiblesse
mes cris de rage et de bonheur
ma vie mon humanité.
Je ne suis pas parfaite
Je ne suis plus ta déesse ta statue ton idole. Ta poupée.
Je suis une femme.
qui vit qui crie qui jouit.
Une femme qui pleure et qui souffre.
Une femme qui se révolte et qui porte en elle le monde entier.
Je ne suis pas une sainte
pas Mère Térésa
pas la Vierge Marie.
Je ne panserai plus tes blessures tant que tu ne panseras pas les miennes.
Mes mains douces tendres
se fissurent
à force de vouloir réparer les pots cassés.
J'ai les lèvres gercées
à force d'embrasser ta fierté.
Je ne joue plus.
Je t'attends de l'autre côté.
Là où il n'y a plus de divisions
là où nous saurons retrouver
l'unicité originelle
là où nos âmes
se reconnaîtreront
et s'aimeront comme égales.
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