Dans la bouche des enfants
j'entends
des cris de rage et de peur
des cris qui font mal
qui ont mal
Des cris qui ne devraient jamais sortir
de la bouche d'un enfant.
Dans la cour d'école
je vois
des bagarres des attaques sournoises
des jeux qui font mal
qui blessent
qui détruisent
Des jeux qui ne devraient jamais exister.
J'entends Je vois
des enfants
qui ont peur de la différence
qui ont peur d'être différents
des enfants
qui n'ont pas appris
que la différence
nous unit
et que la beauté
est partout.
Dans ces jeux Dans ces cris
j'entends des parents
qui n'ont pas compris
que leurs enfants
sont différents
de ce qu'ils ont été
et que les enfants
sont beaux
et que les enfants
ne voient pas la différence
avant qu'on la leur apprenne.
28 oct. 2010
13 oct. 2010
Une nuit de poésie
Hier soir, j'ai eu l'occasion d'assister à la soirée d'ouverture du Canadian Festival of Spoken Word
On m'avait demandé d'écrire une réaction pour Ottawatonite.com, et voici ce qui en est sorti :
On m'avait demandé d'écrire une réaction pour Ottawatonite.com, et voici ce qui en est sorti :
Des mots
Des mots
des rythmes
dansent dans ma tête
sans atteindre mon âme.
Des mots
des mots qui sonnent
faux
parfois
parfois si vrais
qu'ils volent
trop rapides pour mes oreilles
parfois alourdis
par le rythme
qui leur est imposé.
Des mots
qui ne demandent qu'à être offerts
humblement
avec une terrible vérité
qui fracasse et qui crie
plus fort que la voix.
Des mots
parfois forcés
parfois trop
recherchés étudiés
pour créer un effet
de foule qui s'émerveille
devant l'habileté du poète
à jouer avec les mots.
Mais sous ces mots
ces rythmes
il y a trop de vide
de ce vide qui ne se remplit pas
de ce vide qui gronde et qui assomme.
Somme toute, je suis peut-être de ces gens-là
qui assomment à coups de mots
en trop.
Somme toute
mes mots sont les mêmes
et mes rythmes
ne servent qu'à les porter
un peu plus loin
dans l'espoir de dire
quelque chose
qui veuille dire
quelque chose.
Quelques mots
de trop
sonnent faux
Et emplissent l'air d'une clameur
de slammeurs
qui se félicitent
à coups de tapes dans le dos
et de mots
trop de mots.
Mais les mots
s'enchaînent dans ma tête
et sous ma plume.
Les mots
refusent d'être tus
et les mots
mes mots
se bousculent
avant que ma tête ne se ferme
et s'entête à me dire
t'en fais trop.
T'en fais pas
il y aura toujours ceux-là
qui prendront la plume pour épée
et qui voudront s'insurger
et qui voudront vociférer
pour une liberté qu'eux ont déjà
gagnée.
Mais il y aura toujours aussi
des voix qui s'élèveront
au-dessus de tout ça.
Des voix
dont les mots
ne crouleront pas sous le poids
d'une indignation vociférée.
Et leurs mots
s'élèveront
sans le poids d'un rythme imposé
sans l'éclat d'un cri surmené.
Leurs mots
se rendront à nos oreilles
tout simplement
sans subterfuge.
Ces voix, elles se sont incrustées dans mon âme.
Elles l'ont touchée.
Je ne les oublierai jamais.
Et je ne peux qu'espérer
que parfois
ma voix
soit l'une de celles-là
sans fierté ni fausse modestie
tout simplement moi
sans même chercher à me démarquer
sans même souhaiter l'originalité.
Que nos mots s'élèvent
et soulèvent
notre âme.
4 oct. 2010
Sidewalk art
On the sidewalk, a man sells his art
on bits of paper
and found rocks.
As I pass, he's playing his spoons
on his knee.
Impressed, I smile at him.
His answering smile
lights up his face
a toothless grin
in this grey weatherbeaten face.
Despite the harshness
of life
of the elements
he is happy
does not ask for my money
and takes my smile
as a small offering
for the pleasure his art has given me.
on bits of paper
and found rocks.
As I pass, he's playing his spoons
on his knee.
Impressed, I smile at him.
His answering smile
lights up his face
a toothless grin
in this grey weatherbeaten face.
Despite the harshness
of life
of the elements
he is happy
does not ask for my money
and takes my smile
as a small offering
for the pleasure his art has given me.
1 oct. 2010
My brain
a new poem, which kind of explains why I haven't been writing more lately.
Brain muddled
by stuff fluff
useless junk
fills
my permeable mind
leaving no room
for what I love
and long for
Ideas
Creativity
Imagination
Thoughts
of my own
Earthly wants and needs and desires
take up too much space
and distract me
from what I really want
and need
and desire
Time Space
to create
to think
to breathe
and reconnect
with who I am
was
want to be
to become
to come clean
with myself
and to clean up the junk
that permeates
my muddled brain.
Brain muddled
by stuff fluff
useless junk
fills
my permeable mind
leaving no room
for what I love
and long for
Ideas
Creativity
Imagination
Thoughts
of my own
Earthly wants and needs and desires
take up too much space
and distract me
from what I really want
and need
and desire
Time Space
to create
to think
to breathe
and reconnect
with who I am
was
want to be
to become
to come clean
with myself
and to clean up the junk
that permeates
my muddled brain.
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