Nothing to do with my city, this poem is more tongue-in-cheek... but that doesn't make it less true!
I like glasses
Well, I like other people's glasses. I tend not to think about my own.
But I like glasses.
Reading glasses, especially.
I like the way people put them on
take them off
put them back on
and then push them down their nose.
I like to watch people
playing with their glasses
folding them opening them
almost without noticing them.
I like the sound they make
the click click clicking
of plastic against plastic
the tick tick ticking
of metal against metal.
I like to see the sheepish look
that appears on someone's face
when they put their glasses on to read the fine print.
I like the way glasses
change a face.
I like to watch someone
push their glasses on top of their head
and then look for them frantically.
I like to see someone
neatly folding their glasses
and putting them back in their case.
I like the nervous gestures
some people make
putting their glasses down
picking them up again
opening and closing their arms
click click tick
biting their ends pensively
putting them back on
up and down the nose they go
then up onto the head
holding the hair in place.
And the smiles
And the looks
And the comments and excuses
"I'm getting old"
"My eyes aren't what they used to be"
..........
I like glasses.
I like the stories they uncover
and the faces they transform.
8 avr. 2011
Clochers
J'écris ceci, en étant très consciente que moi non plus, je n'y vais pas, sous les clochers. Et que, aussi triste que ça puisse être de voir ces églises dépérir, je n'ai pas de solution à proposer.
Y a des clochers dans mon village
dans mon village devenu ville
y a des clochers.
Clochers d'église qui racontent
toute une histoire
Clochers d'églises
rivales
Clochers d'églises
qui à une époque plus ou moins lointaine
débordaient
des congrégations rivales d'origines variées de croyances divergentes
Dans mon village
pas encore ville
il y avait
assez de croyants pour remplir toutes ces églises
pour reconnaître tous ces clochers.
Mais mon village
devenu ville
a perdu ses croyants
ou ses croyants se sont perdus
et ont perdu de vue tous ces clochers.
Dans mon village devenu ville
les clochers dépérissent
et perdent de leur éclat.
Les églises ferment
ou changent de main
accueillent
de nouvelles congrégations venues d'ailleurs
ou deviennent des centres communautaires désacralisés.
Dans mon village
devenu ville
y a des clochers qui me rappellent
que les temps ont changé.
Y a des clochers dans mon village
dans mon village devenu ville
y a des clochers.
Clochers d'église qui racontent
toute une histoire
Clochers d'églises
rivales
Clochers d'églises
qui à une époque plus ou moins lointaine
débordaient
des congrégations rivales d'origines variées de croyances divergentes
Dans mon village
pas encore ville
il y avait
assez de croyants pour remplir toutes ces églises
pour reconnaître tous ces clochers.
Mais mon village
devenu ville
a perdu ses croyants
ou ses croyants se sont perdus
et ont perdu de vue tous ces clochers.
Dans mon village devenu ville
les clochers dépérissent
et perdent de leur éclat.
Les églises ferment
ou changent de main
accueillent
de nouvelles congrégations venues d'ailleurs
ou deviennent des centres communautaires désacralisés.
Dans mon village
devenu ville
y a des clochers qui me rappellent
que les temps ont changé.
Ma maison
Un poème que j'ai écrit il y a quelques mois déjà, mais que, je ne sais pas trop pourquoi, je n'ai pas publié. Je l'ai écrit pour la maison centenaire dans laquelle j'avais un appartement à l'époque. Je l'ai quittée depuis, mais elle m'habite encore, parfois.
Ma maison brinquebalante
Ma maison ménopausée
aux bouffées de chaleur
et aux périodes de grand froid
Ma maison aux courants d'air
et au ruisseau qui coule
sous tes fondations
Ma maison centenaire
qui en a vécu, des histoires
qui en a vu, des vertes et des pas mûres
Tes murs épais ont caché des hors-la-loi
Tes grandes fenêtres ont défendu des voleurs
Tes propriétaires ont fui la loi
pour se cacher dans le sud
ou mourir d'une overdose.
Ma vieille maison
aux sautes d'humeur
Quelles autres histoires se cachent sous ton toit?
Ouvre-moi la porte
confie-moi tes secrets.
Ma maison brinquebalante
Ma maison ménopausée
aux bouffées de chaleur
et aux périodes de grand froid
Ma maison aux courants d'air
et au ruisseau qui coule
sous tes fondations
Ma maison centenaire
qui en a vécu, des histoires
qui en a vu, des vertes et des pas mûres
Tes murs épais ont caché des hors-la-loi
Tes grandes fenêtres ont défendu des voleurs
Tes propriétaires ont fui la loi
pour se cacher dans le sud
ou mourir d'une overdose.
Ma vieille maison
aux sautes d'humeur
Quelles autres histoires se cachent sous ton toit?
Ouvre-moi la porte
confie-moi tes secrets.
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